Thaïs Martin

Thaïs Martin a un nom de prénom, plusieurs surnoms et même un autre nom, celui de son clown, Bouli. Souvent, Thaïs pense « Les métiers de création, j’arrête », et puis la scène l’appelle : c’est faire de l’humour avec son corps qui fait vibrer sa vie. Thaïs cherche le plaisir, le lâcher prise, voudrait passer un bon moment. Thaïs organise des boums, pour danser et faire battre les cœurs plus vite. Quand la fête s’arrête, quand vient le doute, Thaïs questionne sa propre légitimité. Thaïs écrit JE SUIS FUCKING CAPABLE sur le mur de sa chambre. Thaïs cherche l’essentiel, tente d’être en accord avec sa pensée, bien aligné·e, comme dans les satisfying videos qui aident à s’endormir.
Je me demande si c’est la présence de Bouli, peut-être, ou les paradoxes du trapèze, qui font que Thaïs semble à la fois si léger·e et si ancré·e. De sa voix grave, Thaïs pourrait avoir l’air sérieux, mais parait, au contraire, toujours au bord de l’éclat de rire.

Thaïs Martin est trapéziste et clown. Né pas loin d’une école de cirque à Genève, il se spécialise en trapèze fixe, puis part intégrer la formation professionnelle à l’École de Cirque de Lyon. En parallèle, elle s’initie au clown auprès, notamment, d’Alexandre Bordier, Eric Blouet et Sky de Sela, et découvre la suspension aérienne en travaillant avec la June Cie. Thaïs collabore avec la Cie Le Bestiaire à Pampilles, Sale Bête Prod, le Cirque des Petites Natures ou La Grue ainsi qu’au sein du Super Collectif qu’elle co-fonde en 2021. Il développe également une pratique du dessin quand ses mains ne sont pas occupées à se suspendre, et est hypnothérapeute certifié. Après plusieurs années de travail pour d’autres compagnies, elle démarre actuellement la recherche pour un travail en solo qui mêlera trapèze, clown et mouvement au sol.