Collectif Foulles

Y’a eu affinités, amitiés, blagues, une rencontre. L’envie de danser ensemble, de partager de la musique, des images et des textes, de faire circuler une foule de choses, avec une foule de personnes.

S’en est suivi une grande enquête sur comment on se réapproprie le temps et une culture qui peut à la fois nous dominer nous toucher. Iels récoltent des objets puis investiguent par collages. Les sujets peuvent être les fêtes gargantuesques du Moyen-Age, l’opéra, les battles de breakdance, leurs voix. Iels les remanient, leur rendent hommage, les font s’entendre. Les choses se superposent, cohabitent, fusionnent, deviennent paquet.

C’est une manutention très précise, très respectueuse, mais aussi célébrative et généreuse. C’est l’envie de s’éloigner des cours d’histoires, pour ré-ouvrir les relations entre présent et passé, faire revivre, ressentir les couches du temps.

Le faire ensemble, et défendre ce postulat. Pouvoir se faire confiance, se mêler, se détacher des autres et de l’idée de propriété. Tendre des fils de discussions, de tensions, entretenir la complexité. Traverser le temps avec la joie d’un bataillon.

Collectif Foulles est la rencontre entre 5 ami·e·x·s, danseur·euse·x·s qui jouent sur les homonoymes de leur nom, la figure d’idiot, un plein d’énergie et de pratiques. Leur première création A prayer before, travail de diplôme à La Manufacture et jouée plus tard à Tanz im Olten et à la Grange –UNIL, marque le début d’une recherche autour du Moyen-Âge. Avec l’envie de bousculer la représentation de ces temps sombres qui sont aussi ceux de la bouffonnerie et de la festivité, Foulles déniche les histoires individuelles, change les narrations, déforme l’histoire et le temps, s’engouffre dans les failles queer du Moyen-Âge. Leur dernière pièce, Medieval Crack, est finaliste de Premio et s’est créée au Festival Belluard en collaboration avec l’historien Clovis Maillet. Aujourd’hui, Foulles clôt le chapitre médiéval pour interroger les rapports entre croyances et savoir, et explorer le terrain de l’enfance et du jeu. Iels se retrouveront bientôt dans un nouveau décor, un western, un film muet, ou au milieu de dauphins en Sardaigne.

Auguste de Boursetty étudie les arts plastiques à la Hear (Hautes Ecole des Arts du Rhin) et y développe une pratique de vidéo, de costume et de performance, avant d’intégrer le Bachelor en danse contemporaine de La Manufacture à Lausanne. Auguste collabore également avec Nicole Seiler, Vidal Bini, Alix Eynaudi, Natasza Gerlach et Catol Teixeira.

Collin Cabanis se forme à la gestion culturelle à l’Université Lyon 3 tout en pratiquant le breakdance. Il rejoint ensuite le Bachelor en danse contemporaine à La Manufacture, puis participe à Wouah! et Liquid Families avec Nicole Seiler, performe le solo Personne de Thomas Hauert et intègre le collectif Ouinch Ouinch avec la pièce Happy Hype.

Délia Krayenbühl étudie le théâtre au conservatoire de Fribourg, puis suit une formation à la Tanzfabrik de Berlin, avant de compléter le Bachelor en danse contemporaine à La Manufacture. Elle suit aussi une courte formation en chorégraphie dans la Companhia Instavel à Porto. Elle danse notamment avec la compagnie Da Motus!, Eugénie Rebetez, Nicole Seiler, Rémy Héritier, Louise Bentkowski, Sahar Suliman et Sarah Eltschinger.

Emma Saba suit une formation en musique classique au Conservatoire G.B. Martini à Bologne, puis rejoint le Bachelor en danse contemporaine à La Manufacture. Elle travaille en Italie avec le Collettivo Cinetico/Francesca Pennini et Gianmaria Borzillo et en Suisse avec Clara Delorme, Cosima Grand ou Marie Jeger. Son solo la fine di tutte le cose / l’inizio di tutte le altre est co-produit par Emergentia 2022.

Fabio Zoppelli a enseigné les travaux manuels dans les écoles primaires, travaillé avec un cirque pour enfants, avant d’intégrer le Bachelor en danse contemporaine de La Manufacture. Il est interprète pour Mathilde Monnier, la Cie ADN Dialect, Mischa Käser et Christophe Burgess, et collabore avec Clément Grin [AA 20-21] pour The world is still moving au festival Antigel. Il participe également au projet Grimaces de Clara Delorme et Baptiste Cazaux. Depuis 2019, il développe par ailleurs une pratique de manipulation de feu.