Baptiste Cazaux
La virtuosité, pour Baptiste, c’est de mettre en crise le virtuose. Quand il danse, seul ce qu’il y a de parfait dans l’imperfection technique l’intrigue, et c’est en suivant cet instinct qu’il explore la puissance secrète de nos vulnérabilités. La maestria, il la cherche dans l’incertitude de l’amateurisme, l’harmonisation pop des voix auto-tunées, les hésitations standardisées des exercices de style. C’est la piste qu’il suit pour le moment : retrouver par la maladresse les formes de la beauté, de la beauté qu’on déstabilise et qu’on rabat sur elle-même pour que dans son pli sans certitude quelque chose d’humain apparaisse.
Baptiste Cazaux découvre, dès son plus jeune âge, sa passion pour les arts plastiques et les arts vivants. Il prend alors des cours de dessin et de musique, mais c’est vers la danse qu’il se dirige finalement. Après une formation en danse classique à Biarritz, il intègre le Ballet Junior de Genève en 2015 sous la direction de Sean Wood et Patrice Delay. Au sein de la compagnie, il danse pour des pièces de chorégraphes de renommée internationale tels qu’Olivier Dubois, Barak Marshall, Roy Assaf, Sharon Eyal ou Thomas Hauert. Actuellement danseur professionnel et chorégraphe, il travaille en Suisse et en Belgique avec des chorégraphes tels que József Trefeli, Perrine Valli, Jan Martens et Ayelen Parolin. Il présente sa première création EXERCICE DE STYLE #2, inspirée du recueil éponyme de Raymond Queneau, aux Quarts d’Heures de Sevelin (Lausanne), à la Fête de la musique (Genève) et au far° festival des arts vivants (Nyon). Dans cette pièce, Baptiste s’intéresse au développement de motifs chorégraphiques à travers l’improvisation.
Sa prochaine création intitulée perfect pitch sera présentée au festival Les Printemps de Sévelin (Lausanne) et explorera les possibilités des logiciels de correction vocale Auto-Tune, dans le but de remettre en question la notion péjorative de l’amateurisme et de poursuivre une recherche performative sur la maladresse et la vulnérabilité.